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Dictionnaire des journaux 1600-1789, sous la direction de Jean Sgard, Paris, Universitas, 1991: notice 836 LETTRES SUR LA MÉTHODE DE S'ENRICHIR PROMPTEMENT (1768-1770) 1] Titres Lettres sur la méthode de s'enrichir promptement et de conserver sa santé par la culture des végétaux exotiques. Devient à partir du t. II: Lettres périodiques sur la méthode de s'enrichir promptement et de conserver sa santé par la culture des végétaux. Puis fusionne avec deux autres périodiques: 1) Lettres périodiques, curieuses, utiles et intéressantes sur les avantages que la société économique peut retirer de la connaissance des animaux; 2) Lettres hebdomadaires sur l'utilité des minéraux dans la société civile. L'ensemble devient La Nature considérée sous ses différents aspects ou Journal des trois règnes de la nature (1771-1781). 2] Dates 1768 - 1770. Périodicité hebdomadaire, parution le mardi. 45 à 50 Lettres par an. 2 vol. par an. Date de l'approbation par Guettard: 4 août 1768 (t. I, p. 15). 5 volumes au total. Date du prospectus: 16 août 1768 (Lettre I pour servir de prospectus). Datation des volumes: t. I, 1768; t. II, 1769; t. III, 1769; t. IV, 1770; t. V, 1770. 3] Description Le volume est divisé en Lettres, au nombre de 20 à 25 selon les années. Nombre de pages des volumes, de 358 à 415. Cahiers de 16 p. in-8º, 120 x 195. 4] Publication Paris, chez Durand neveu, rue Saint-Jacques. Libraires associés: Cavelier, Didot le jeune, Debure fils aîné, Lacombe. Imprimeur: veuve Regnard. Souscription: 5 s. par Lettre puis (janv. 1769), 14 # par an pour Paris et 16 # pour la province. 5] Collaborateurs Pierre-Joseph BUCHOZ (1731-1807), «médecin botaniste lorrain et de feu le Roi de Pologne, agrégé au Collège des médecins de Nancy et à la Faculté de médecine de Lorraine, démonstrateur en botanique audit collège, membre des académies de Mayence, Metz, Rouen, Châlons, Angers, Dijon, Béziers, Toulouse et Caen». Voir le Catalogue chronologique de ses œuvres jusqu'en 1770 (fin du t. IV). Voir aussi Quérard, t. I, p. 552. 6] Contenu Principaux centres d'intérêt: agriculture; botanique, histoire naturelle; médecine; économie domestique; pharmacie; médecine vétérinaire. Table intégrée à la collection: «Catalogue alphabétique des plantes détaillées dans ces Lettres» (t. I-III), voir t. III, p. 401. 7] Exemplaires Collection étudiée: B.N., S 11109-11113. 8] Bibliographie Réédition abrégée en 1780 (B.N., S 21300-21302). Il existe des traductions anglaise et allemande. Mentions dans la presse du temps: Journal économique, sept. 1768, p. 420; déc. 1769, p. 549 et 551; mai 1770, p. 229 et 231. – Dorveaux P., «Buchoz et l'Académie des sciences», Bulletin de la Société d'histoire naturelle de la Moselle, 33e cahier, 1932, p. 112. Historique Dans ses Lettres, Buchoz prévient qu'il ne suivra «aucun ordre»; «Je parlerai», dit-il, «des plantes suivant qu'elles se présenteront dans mes mémoires. Chaque lettre deviendra une espèce de traité sur l'objet qu'elle renfermera» (t. I, p. 8). Il se propose d'abord de «faire passer en revue les plantes la plupart exotiques à la culture desquelles vous devez vous attacher par préférence pour faire valoir vos terres». Ensuite de «détailler les avantages que vous en pouvez tirer tant comme aliment, que comme médicament pour vous et vos bestiaux et les profits que vous en pouvez faire dans les autres parties de l'économie champêtre» (t. I, p. 10-11). Pour compléter son intention pratique, Buchoz aura aussi «grand soin de vous donner connaissance dans ces lettres des nouvelles découvertes qu'on fera journellement dans les végétaux et d'y ajouter l'extrait des livres tant anciens que nouveaux qui en traiteront; en sorte que par ce moyen on pourra dire que cet ouvrage [...] contiendra les fastes des végétaux»). Bref, Buchoz promet que «en lisant ces Lettres», on saura «quels moyens il faut prendre pour multiplier les revenus [des] terres et de quelle plante il faut faire usage pour conserver sa santé» (t. I, p. 11-12). Dans son rapport sur la candidature de Buchoz à la place d'adjoint botaniste à l'Académie des sciences, Guettard notait, concernant les Lettres sur les végétaux: «N'est-ce donc rien que de procurer au public œconome un ouvrage qui lui apprend à peu de frais les avantages qu'il peut retirer des animaux qui l'entourent et de trouver réuni dans un ouvrage de peu de prix ce qu'il ne pourrait avoir qu'en achetant nombre d'ouvrages que souvent il ne pourrait entendre, ne sachant que la langue qu'il parle» (cité par P. Dorveaux, p. 112). D'ailleurs, Buchoz s'efforçait, pour éviter toute querelle préjudiciable à la vente de son périodique, de ne pas prendre part aux grandes querelles scientifiques de l'époque: «Je vous observerai, Monsieur, [...] que les diverses expériences contradictoires m'obligent à garder la neutralité sur la transmutation des espèces. M. Linneus, si distingué dans la botanique, [...] [apporte] des faits sur la transmutation; M. Adanson en donne de diamétralement opposés»; la neutralité est donc «la voie la plus sure pour ne déplaire ni aux uns ou aux autres de chaque parti» (21 nov. 1769, t. III, p. 336). Hervé GUÉNOT
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