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Dictionnaire des journaux 1600-1789, sous la direction de Jean Sgard, Paris, Universitas, 1991: notice 390 L'ESPION TURC À FRANCFORT (1741-1742) 1] Titres L'Espion Turc à Francfort, pendant la Diète & le Couronnement de l'Empereur, en 1741. Modification du titre: 2e Partie, L'Espion Turc pendant la convocation des Etats de l'Empire et le séjour de l'Empereur à Francfort, en 1741. 2] Dates 1741 - 1742. Seules les 6 premières lettres sont datées de 1741. 1 volume. Paraît deux fois la semaine, le mardi et le vendredi (Avertissement, 3e lettre). 3] Description Deux parties reliées en un volume; la première partie comporte 22 lettres, la seconde 9 lettres; 514 p., dont 370 pour la première partie, 144 pour la seconde. Pagination continue. Livraisons de 16 à 22 p., 95 x 165, in-8º. 4] Publication Londres, parfois Venise [Francfort]. Chez les Libraires associés. 5] Collaborateurs Joseph Du Fresne de FRANCHEVILLE. 6] Contenu Contenu annoncé: «Intérêts des principales puissances de l'Europe» lors de la succession à l'Empire, portraits des ministres et des ambassadeurs, détail des négociations de la diète de Francfort. Principaux centres d'intérêt: témoignage direct sur l'ambassade du maréchal de Belle-Isle à la diète de Francfort. 7] Exemplaires B.U. Halle, Vd 2244 et Vd 2244a (manque l'«Avis important»); B.N., M 1042 (13 premières lettres, 208 p.). 8] Bibliographie L'Espion turc semble avoir connu plusieurs contrefaçons. Un «Avis important» publié à plusieurs reprises signale des feuilles qui sont absolument contrefaites, pleines de fautes et même d'additions, mutilations ou «prétendues corrections, que le Traducteur désavoue» (p. 6 de l'ex. de Halle, p. 32 de l'édition de la B.N.). A la fin de la 11e lettre, le «traducteur» annonce même la fin de la publication. Historique Du Fresne de Francheville, invité à Potsdam par Frédéric II, s'arrête à Francfort au courant de l'automne de 1741 pour assister à la succession de l'Empereur d'Allemagne. Il publie, à la fin de l'année, les six premières lettres de L'Espion turc, «lettres imprimées furtivement en ce pays-là sous le nom de Londres» (lettre de Bonardy à Bouhier, 27 avril 1742, dans la Correspondance littéraire du président Bouhier, éd. H. Duranton, Saint-Etienne, Université de Saint-Etienne, 1977, t. V, p. 80). Le ton ironique de ces lettres, leurs attaques contre la Cour de France et un parti-pris marqué en faveur des protestants irritent le maréchal de Belle-Isle qui s'emploie à «perdre» Francheville (Formey, «Eloge historique de M. de Francheville», dans Nouveaux Mémoires de l'Académie des sciences et belles-lettres, année 1742, Berlin, 1784, p. 74-75). Ceci explique sans doute les désaveux imprimés notamment à partir de la lettre 7e, et l'annonce de cessation à la fin de la lettre 11e. On ne saurait en conclure que la fin de l'ouvrage est due à une plume «mercenaire». Les lettres ne cessent qu'à la fin de l'été 1742, c'est-à-dire au moment où Francheville s'installe à Potsdam. Jean SGARD
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