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Dictionnaire des journaux 1600-1789, sous la direction de Jean Sgard, Paris, Universitas, 1991: notice 272 LE COURRIER DE LA FRONDE EN VERS BURLESQUES (1649-1650) 1] Titres Sous ce titre, repris de C. Moreau, ont été rangés les courriers en vers burlesques rédigés par Saint-Julien: I Le courrier français traduit fidèlement en vers burlesques; II Le courrier burlesque de la guerre de Paris, envoyé à Monseigneur le Prince de Condé, pour divertir Son Altesse durant sa prison. Ensemble tout ce qui se passa jusqu'au retour de Leurs Majestés. III Le courrier burlesque envoyé à Monseigneur le Prince de Condé, pour divertir Son Altesse durant sa prison, lui racontant tout ce qui se passa à Paris en 1648, au sujet de l'arrêt d'union. Seconde Partie. 2] Dates 12 courriers burlesques, relatant les événements du 6 janvier au 1er avril 1649 (1649) (I). Réimpression du précédent avec de nombreuses modifications (1650) (II). Un volume qui narre les événements du 13 mai au 24 octobre 1648 (1650) (III). 3] Description 12 livraisons in-4º (I); 32 p., in-4º (II); 36 p., in-4º (III). 4] Publication Paris, Claude Boudeville, rue des Carmes, au Lys fleurissant (I). «Le courrier, bien que venant des Pays-Bas est natif de Paris, sur les fonds de Saint-Paul», dit le Courrier de lui-même. De fait, Saint-Julien a cédé son privilège à Antoine de Sommaville qui l'a exploité en compagnie d'A. Courbé et T. Quinet (II). Paris (III). 5] Collaborateurs SAINT-JULIEN. 6] Contenu Saint-Julien a prétendu traduire en vers burlesques les événements de la première Fronde, en s'inspirant d'autres journaux du temps. Ainsi le Courrier français traduit fidèlement en vers burlesques est bien un remaniement versifié du Courrier français en prose. Le courrier burlesque envoyé à Monseigneur le Prince de Condé... Seconde partie utilise l'Histoire du temps et le Journal du Parlement, autres publications de 1649. 7] Exemplaires B.M. Lyon, Rés. 310.282-310.304; B.N., Ye 2424/35 (I); B.M. Lyon, Rés. 310.467; B.N., Ye 4309 (II); B.M. Lyon, Rés. 310.468, et 810.079 pour la réimpression in-12; B.N., Ye 4308, et Ye 4805 pour la réimpression. 8] Bibliographie H.G.P., p. 98 et 104; DP2, art. «Saint-Julien»; B.H.C., p. 14-15; Moreau, nº 2848 (I), 814 (II), 815 (III). II: l'édition de Lyon se présente «jouxte la copie imprimée à Anvers». A côté de l'édition in-4º, la plus courante, il en existe une autre: une réédition en 1657. III: une réédition au moins, «jouxte la copie imprimée à Paris» (voir Moreau, nº 815). Les Courriers de la Fronde en vers burlesques par Saint-Julien, revus et annotés par M.C. Moreau, Paris, P. Jannet, 1857, 2 vol., où l'ordre chronologique est rétabli, ce qui amène l'éditeur à mettre III en tête, puis I, comparé en notes avec II, qui en est la version remaniée. – Naudé G., Mascurat..., 1650, p. 286. – Grand-Mesnil M.-N., Mazarin, la Fronde et la presse, 1647-1649, Paris, A. Colin, 1967, p. 182-183. Historique Saint-Julien a voulu exploiter le grand succès que connaissait le Courrier français, périodique frondeur publié à Paris, pendant l'absence de Renaudot et de sa Gazette, alors à Saint-Germain à la suite de la Cour. Dans sa première livraison, il s'explique sur sa méthode en face de son modèle: «je l'ai traduit mot à mot, en ayant gardé soigneusement la pensée, la suite et la liaison telle qu'elle est... afin que, mis en certaines mesures et cadences, il fut plus facile à retenir». Il y a donc 12 «courriers» burlesques correspondant aux 12 «arrivées» du Courrier français. Il s'en dégage une nette inspiration anti-Mazarin. Mais un an plus tard, Saint-Julien s'est adapté aux nouvelles conditions politiques. Après l'arrestation du prince de Condé, il prépara une nouvelle édition de sa parodie, mais en en modifiant l'inspiration. «Ses insultes et ses railleries, ses bouffonneries et ses imprécations sont toutes dirigées contre Condé, tandis qu'il n'a pour Mazarin que des caresses et des flatteries» (Moreau, p. XXVI). Cette nouvelle version des événements de 1649 paraît avoir rencontré un beau succès qui incita l'auteur, fin 1650, à raconter les événements antérieurs, c'est-à-dire le conflit de la cour et du parlement entre le 13 mai et le 24 octobre 1648. Ce fut le Courrier burlesque envoyé à Monseigneur le Prince de Condé, dans lequel Saint-Julien, qui n'en était pas à une palinodie près, adopte encore un autre ton, plus neutre et conciliant, accordé aux conditions de la nouvelle publication. Henri DURANTON
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