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Dictionnaire des journaux 1600-1789, sous la direction de Jean Sgard, Paris, Universitas, 1991: notice 245 CORRESPONDANCE UNIVERSELLE 1 (1783) 1] Titres Correspondance universelle sur ce qui peut intéresser le bonheur de l'Homme et de la Société. Continué par le Journal du Lycée de Londres (1784). 2] Dates Janvier - novembre 1783. Mensuel. 12 livraisons par an. 2 volumes. 3] Description Cahiers de 62 p. in-8º, 120 x 188. Devise: Vera scientia rerum utilium (Cebès). 4] Publication T. I: Neuchâtel, Société typographique. T. II: Londres, E. Cox (Great Queen Street) et Walter. 5] Collaborateurs Jacques-Pierre BRISSOT DE WARVILLE (Barbier, t. I, 779). Noël Gabriel LUCE DE VILLAR (1748-1826) (voir Dictionnaire des lettres françaises, XIXe siècle, t. II, p. 510-511) a été pressenti pour collaborer à ce périodique. Il écrit à Brissot le 24 septembre 1783 qu'il lui a été «impossible jusqu'à présent de faire quelque chose pour la Correspondance» (Brisssot, Correspondance, p. 77). 6] Contenu La Correspondance universelle «formera ce centre où toutes les idées, les observations, les faits, les projets relatifs au bonheur de l'individu et de la société viendront se réunir; de là les lumières se répandront et circuleront par toute l'Europe» (t. I, p. 11). C'est pour «faciliter» cette «circulation» intellectuelle que Brissot publie la Correspondance universelle. De plus, «tout ce qui peut intéresser les rapports sociaux de l'individu à l'individu, des sujets aux souverains, et tous les peuples entre eux sera l'objet de cette correspondance» (t. I, p. 12). Bref, il s'agit de «dire ce qui est, ce qui peut être utile ou nuisible à l'homme social». Deux «points de vue» sont retenus par Brissot. Dans le périodique une «partie historique comprendra les événements qui peuvent influer sur le sort de l'homme et des empires et les abus qui lui nuisent». D'autre part, dans une «partie théorique, on rangera les idées, les projets, les moyens propres à améliorer ce sort» (t. I, p. 12). Principaux centres d'intérêt: philosophie morale (idée de bonheur, t. I, p. 6); politique; droit; littérature. Principal auteur étudié: Laclos, analyse des Liaisons dangereuses (t. I, p. 124-126). 7] Exemplaires B.N., 8º LC2 91. 8] Bibliographie DP2, article «Brissot»; B.H.C., p. 66. – Brissot de Warville J.P., Correspondance, éd. Cl. Perroud, Paris, 1912. – Idem, Mémoires, éd. Cl. Perroud, 2 vol., Paris, 1912. – François-Primo F., La Jeunesse de Brissot, Paris, 1932, p. 149 et 322. Historique En rédigeant la Correspondance universelle, Brissot dit vouloir suivre «deux guides», «l'utilité» et la «vérité» et se défend de «faire la satire d'aucun gouvernement» (t. I, p. 23). Brissot, «à peine arrivé à Londres», entreprend d'écrire la Correspondance universelle (Mémoires, t. I, p. 328), mais dès novembre 1782, il en avait déjà rédigé les «deux premiers numéros» (Correspondance, p. 43). Le périodique, de l'aveu même de l'auteur, trouve peu de lecteurs: «On imprimait bien les divers numéros que je composais, mais à peine en vendait-on quelques exemplaires, et les libraires paraissaient même faire grâce en se chargeant du débit» (Mémoires, t. I, p. 328). Cependant d'Alembert, à qui Villar l'a lu, «l'a trouvé très bon» (Correspondance, p. 47). Finalement, devant le peu de succès de la Correspondance universelle, Brissot se décourage et, en novembre 1783, il «abandonne cette feuille pour exécuter l'entreprise du Lycée de Londres» (Mémoires, t. I, p. 309). Quérard, de son côté, indique que le périodique «ne tarda pas à être saisi» (Quérard, t. I, p. 519). Hervé GUÉNOT
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