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Dictionnaire des journaux 1600-1789, sous la direction de Jean Sgard, Paris, Universitas, 1991: notice 1226 LE SPECTATEUR SUISSE (1723) 1] Titres Le Spectateur Suisse, traduit en français. 2] Dates Deux numéros, en un volume; privilège du 19 septembre 1723; périodicité mensuelle annoncée. Premier mois, p. 1-43, approbation du 7 août 1723; deuxième mois, p. 45-87, approbation du 4 novembre 1723. 3] Description Deux «suites»; 87 p., 90 x 155, in-8º. 4] Publication Paris, André Morin, Grande Salle du Palais au Saint-Esprit, et François Flahault, quai des Augustins, au coin de la rue Pavée, au Roy du Portugal. Prix: 12 s. 5] Collaborateurs DES FOURNEAUX. 6] Contenu Dans le premier numéro, p. 1-42, en gros caractères, l'auteur s'explique à la première personne sur son caractère et ses opinions, raconte son arrivée à Paris, ses fréquentations. Il veut être spectateur. Dans un avis, il demande la participation des lecteurs, ne veut pas de satire, mais cherche des amis. Dans le deuxième numéro, il raconte encore des rencontres de salon et donne ses idées sur la musique. Il critique la vie de société galante et superficielle, en se faisant passer pour un naïf qui veut en faire apparaître les préjugés et les ridicules. Goût pour la musique ancienne et la simplicité de l'habit et de la nourriture. Idéal féministe. Eloge de la campagne et de la solitude. Centres d'intérêt: mœurs de salon, raffinements de la cuisine, et de la mode, coquetterie, petits-maîtres, perruques, musique. Pas de table, mais une sorte de sommaire sur la première page du second mois: «Où il est parlé: Des petits-maîtres, D'une sorte de musique appelée italienne et de la belle musique. Caractères, rencontres, conversations et commerce de deux misanthropes, etc.». 7] Exemplaires Ars., 8º H 26300. 8] Bibliographie DP2, art. «Desfourneaux». Le Spectateur inconnu, le Mercure et les Nouvelles littéraires mentionnent le Spectateur suisse. Historique Le personnage que revêt l'auteur de ce Spectateur, un naïf, suisse, campagnard et quelque peu misanthrope, cadre mal avec ce que l'on sait de Des Fourneaux, abbé mondain et courtisan. Est-ce chez lui affectation ironique? Sans doute, et ce journal est satirique. Le camouflage est si complet qu'il se prétend «traduit» en français, mais il ne dit pas de quelle langue (ni de quelle Suisse). Le souffle et les fonds durent manquer très vite. Madeleine FABRE
Merci d'utiliser ce lien pour communiquer des corrections ou additions. © Universitas 1991-2024, ISBN 978-2-84559-070-0 (édition électronique) |