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Dictionnaire des journaux 1600-1789, sous la direction de Jean Sgard, Paris, Universitas, 1991: notice 12 AFFICHES D'AVIGNON (1768-1772?) 1] Titres Affiches et Annonces pour Avignon et le Comté Venaissin, puis Affiches, Annonces et avis-divers pour Avignon et le Comté Venaissin. 2] Dates 21 novembre 1768 - 3 janvier 1772. Privilège de novembre 1768. Hebdomadaire paraissant le lundi. 3] Description Un volume de 304 p. de pagination continue, et 2 numéros isolés. Cahiers de 8 p., 120 x 200, in-4º. 4] Publication A Avignon, chez la veuve Payen le Jeune, place Saint-Didier. Imprimeur: Jacques Garrigan jusqu'au nº V, puis J.B. Delorme et F. Guibert à partir du nº VI (19 déc. 1769). Tarif de l'abonnement: 4 # 10 s. par an; 2 s. le numéro. 5] Collaborateurs François MORÉNAS jusqu'en janvier 1769. 6] Contenu Annonces concernant les ventes ou locations d'immeubles, meubles, bestiaux, cours du change, concerts et spectacles, départ et arrivée des courriers, prix, objets perdus, énigmes, articles divers: recettes, remèdes, funérailles des Papes, élevage des vers à soie, publicité pour les livres nouveaux. 7] Exemplaires B.M. Avignon, 8º 26622 (P. 871); – Recueil 43770, deux numéros (13 sept. 1769, 3 janv. 1772). Historique Après l'occupation d'Avignon et du Comtat par les troupes de Louis XV et la décision de réunir ces deux Etats à la Couronne, le Courrier dit d'Avignon fut interdit à partir de juillet 1768. Son rédacteur, François Morénas, demanda alors l'autorisation de publier à Avignon une feuille d'affiches, annonces et avis-divers comparable à celles qui existaient déjà à Marseille, Lyon, Toulouse, etc. Le gouvernement français accorda la permission demandée, et Morénas passa un accord notarié, le 19 novembre 1768, avec Marie-Anne Boujai, veuve de Jean-Pierre Payen dit le Jeune, marchand papetier d'Avignon. Dans l'association formée par ce contrat, Morénas apportait la permission qu'il avait obtenue, tandis que la veuve Payen se chargeait des frais d'impression et de distribution d'un prospectus pour le nouveau journal et d'installation d'un bureau pour recevoir la correspondance (en fait, ce bureau fut simplement établi dans sa boutique, place Saint-Didier). Par la suite, la fourniture de papier lui incomberait, alors que Morénas s'engageait à fournir régulièrement la copie. Les autres dépenses (frais d'impression, abonnement avec la poste, etc.) seraient prélevées sur les bénéfices de l'entreprise avant le partage entre les deux associés. Le premier numéro parut le 21 novembre 1768, et pour allécher les souscripteurs, il leur était promis que la durée de leur abonnement ne leur serait comptée qu'à partir du 1er janvier 1769. Les avantages d'une telle feuille ne paraissaient sans doute pas évidents puisque, dans un avertissement publié dans le nº IV (12 déc. 1768), Morénas se croyait obligé de justifier l'intérêt de son entreprise. Mais dans le nº XI (30 janv. 1769), le rédacteur triomphait: «l'indulgence du public s'est manifestée à notre égard d'une façon non équivoque; le nombre des abonnés, en surpassant nos vœux, a égalé nos espérances». On ne dispose cependant d'aucun chiffre pour étayer cette belle affirmation. Le départ de Morénas pour Monaco, où il allait ressusciter un Courrier (l'événement est annoncé dans le nº VII, lundi 2 janv. 1769) n'aurait donc pas eu de conséquences fâcheuses pour le journal, qui poursuivit sa publication chez la veuve Payen, au moins jusqu'en septembre 1769 (nº XLIII, mercredi 13 sept. 1769). Il est probable qu'il y eut ensuite une interruption, puisque le dernier numéro connu, paru sous le même titre, se présente comme «Première feuille hebdomadaire». Il est daté du vendredi 3 janvier 1772. Le bureau est toujours chez la veuve Payen, et l'imprimeur en est Fr. Guibert. On ne connaît pas d'autre exemplaire de ce nouveau journal, qui dut disparaître peu après. Raymond MOULINAS
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