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Dictionnaire des journaux 1600-1789, sous la direction de Jean Sgard, Paris, Universitas, 1991: notice 108 LES ANNALES AMUSANTES (1741) 1] Titres Les Annales amusantes ou Mémoires pour servir à l'histoire des amusemens de la Nation en tout genre. 2] Dates Mai-septembre 1741. Un volume. Périodicité mensuelle. Volume daté de 1742. 3] Description Volume de 94 p. contenant les 5 livraisons; cahiers de 24 p., 92 x 148, in-12. 4] Publication S.l.s.n. 5] Collaborateurs Philippe BRIDARD DE LA GARDE. 6] Contenu Contenu annoncé: placé sous le signe de l'agrément et de la variété, le périodique contiendra des nouvelles de galanterie, de spectacles, de parutions littéraires récentes, et des «morceaux en vers» inconnus du public («Discours familier aux lecteurs»). Contenu réel, conforme au programme annoncé: courts récits d'aventures galantes, plaisantes... relevant du fait divers; comptes rendus de représentations théâtrales, analyses esquissées de pièces, réflexions sur la comédie larmoyante; nouveautés littéraires (brochures légères et anonymes); pièces de vers (conte, fable, allégorie, madrigal...). Centres d'intérêt: éléments de la vie théâtrale et critique dramatique non dénuée de finesse; un ton de plaisanterie légère, spirituelle, élégante, d'amusante satire, caractéristique du XVIIIe siècle; une brève tentative de journal anecdotique. Auteurs étudiés: Nivelle de la Chaussée; Voltaire. 7] Exemplaires Coll. étudiée: B.N., Z 40431. 8] Bibliographie Réédition: Les Annales amusantes, publiées par P.L Jacob, Paris, Librairie des Bibliophiles, 1882, VIII-76 p., in-16 (B.N., Z 1959). Historique Auteur de L'Echo du public sur les ouvrages nouveaux, sur les spectacles et sur les talents paru en 1740 et qui n'a connu qu'une livraison, Bridard de La Garde lance l'année suivante, à Paris, un nouveau périodique pour lequel il espère obtenir un privilège, car il compte des amis jusqu'à la Cour. A l'opposé des habituels journalistes qui se disent soucieux de plaire et d'être utiles au public, il déclare, lui, non sans humour, que c'est pour sa propre utilité qu'il prend la plume: «Nous cherchons à vous plaire», reconnaît-il à l'adresse de ses lecteurs, «mais uniquement pour que vous achetiez nos écrits». Et indifférent d'être connu d'eux, il ajoute qu'il se satisfera de connaître leur argent («Discours familier aux lecteurs»). Mais, si le périodique ne va pas au-delà de la 5e livraison, ce n'est pas faute d'empressement du public («Si [...] vous avez envie de voir la suite de cet ouvrage [...], vous n'avez qu'à marquer de l'empressement», ibid.), c'est que l'auteur se heurte, comme avec L'Echo du public aux ordres supérieurs qui lui interdisent de poursuivre. Les Annales amusantes sont, en effet, dénoncées «comme contraires aux bonnes mœurs et surtout comme renfermant des anecdotes scandaleuses sur des personnages notables de la magistrature et de la haute bourgeoisie» (P.L. Jacob, éd. cit.). Lorsque les cinq livraisons paraissent en recueil en 1742, elles sont sous-titrées: «Première suite contenant les mois de may, juin, juillet, aoust et septembre 1741». Une première suite qui restera sans suite... Robert GRANDEROUTE
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